5.5.08

Les loups & les princesses

S'engourdir n'est pas la solution.

Et pourtant. Les jours sont longs et les nuits trop courtes, je sais - c'est la vie à l'endroit, tout ça. Justement. La vie qui coule droitement, justement. Les surprises qui se font muettes, les cris sourds de tout détour. Le quotidien qui ne surprend plus.

Ce n'est pas parce qu'on ferme un oeil qu'on voit mieux de l'autre.

Les songes deviennent flous et incertains, ce n'est plus la raison qui pleure, mais surtout la nostalgie de tout confort ou encore la crainte de tout voir se relever. Sauf nous. Tout qui rit, tout qui court et qui batifole au soleil. C'est le gris, non pas le noir ou le blanc, mais le gris constant des brumes sentimentales, l'ennui. L'ennui plat. Parce qu'on ne rêve pas de flamèches ou d'illusions, on ne rêve pas de cheval blanc et de diadème - des épines y pousseraient subitement, tout prendrait feu et puis voilà. On ne rêve pas.

Et pourtant, toujours, tout nous revient toujours.
Même l'espoir.

Citations du jour

"Certains recommandent de fuir la naïveté comme s'il s'agissait d'une maladie vénérienne, alors qu'arriver à l'amadouer peut s'avérer plus pratique."

Merci, Yano. Et merci, Stéphane.

4.5.08

Once upon a time

Rêver... c'est au moins ça, non?
Rêver.

3.5.08

Blog'Or 2008


Wow.
Je suis allée voir par curiosité les mises en nomination pour le Blog'Or 2008, le tout mis en branle par la Fêlée, et - surprise - je suis en nomination dans la catégorie "Rigueur de la langue". C'est fou, je n'ai jamais été nominée pour quoi que ce soit. Je sais que tout le monde le dit, mais c'est vrai. J'en suis presque gênée.

Il y a beaucoup de blogues méconnus à découvrir, aussi il vaut la peine de prendre un temps - surtout parce qu'il pleut - pour les visiter.
Vous pouvez voter ici.
Votez en grand nombre!
Bon gala à tous!

2.5.08

Venerdi

"The minute you let her under your skin,
Then you begin to make it better."

The Beatles

1.5.08

Éclat - Songe au printemps

La vie. La vie et tout ce qu'elle comporte. Tout ce qu'elle fait vivre, tout ce qu'elle fait mourir, tout ce qu'elle embryonne, et tout ce qu'elle expose au grand jour. La vie, infiniment grande ou infiniment petite. C'est selon.

La vie, mon cher, la vie au printemps. Les cerisiers en fleurs et tout ce qu'ils embaument, les oiseaux matinaux qui nous tirent d'un sommeil agité - le sourire à l'aube d'entendre les oiseaux se chamailler. Le soleil printanier qui nous sort dehors, à peine éveillés, journal en main et verres fumés au bout du nez, le soleil printanier sur une terrasse. L'amour la nuit, sur le gazon frais.

La vie, mon cher, la vie l'automne. Les randonnées en pleine forêt multicolore, c'est le parfum des feuilles s'envolant sous la brise tiède. Les froids de l'arrière-saison qui nous emmitoufle le nez dans les foulards et les doigts dans les mitaines. Les joies de la vie automnale, près d'un feu, sous la pleine lune. L'amour durant la sieste, la tendre sieste d'un après-midi d'automne.

La vie, mon cher, la vie l'hiver. Les journées en raquettes à gravir la montagne, ce sont les joues rougies, le bout des orteils froid. C'est le plaisir des cafés lattés devant le foyer, c'est la tranquilité des grands vents du Nord. La beauté des paysages hivernaux au crépuscule. L'amour qui réchauffe, les ébats alors que les flocons tombent doucement.

La vie, mon cher, la vie l'été. Le linge léger et les pieds nus, l'ombre embrassée et les jours tellement longs - le vin blanc glacé dans la cour, sous un vieil érable. C'est l'eau du lac sur nos peaux brûlantes, c'est la pêche sur le quai, chapeau de paille sur la tête. Les vacances estivales, les voyages en voiture où les heures ne sont plus comptées, c'est la destination qui n'est jamais trop loin. L'amour qui goûte salé, les cheveux emmêlés d'aventure.

La vie, c'est ce qu'on en fait. Rien n'est tout rose ou tout gris, mais le soleil se lève à l'Est, chaque matin il arrose le ciel de ses couleurs pour aller lentement se coucher le soir. En une explosion de sentiments.