Les mains des gens - elles me sont habituellement très révélatrices. Et sont aussi sources d'un sentiment, un immense sentiment de tendresse, pour quelques êtres, spécials ou non, connus ou pas.
Les mains des être aimés, avec toute leur force et leurs marques, au fil des ans, avec toute leur grâce et toute leur fragilité, avec les cicatrices du mal, du temps, ou avec la douceur de la jeunesse.
Les mains de mes hommes - aimées - leurs mains fortes et brunes, du courage jusqu'aux bouts des ongles. Leurs mains qui se serrent alors que leurs lèvres s'entrouvrent. Leurs mains qui, aussi, me serrent alors que leur coeur s'ouvre, s'abandonne, et aime. Qui me frôlent, qui m'empoignent, ou qui ne font que passer - il y a aussi les mains qui aiment tendrement, qui adorent inconditionnellement; les mains de mon père, qui m'ont soulevée à la vie, vers la lumière d'un matin d'automne. Qui, encore, me poussent un peu vers la raison, aveuglément, assurément, qui me propulsent vers le ciel.
Les mains de mon grand-père. Des mains usées et multicolores, des mains qui ont fouillé la terre, qui ont semé mes héritages métisses le long du sillon de son jardin d'antan, des mains qui ont protégé bien des enfants, petites-enfants et arrières-petits-enfants. Les mains patriarcales de mes souvenirs, de grosses mains si douces, malgré tout, qui se meurent à petit feu.
Qui me rappellent les mains de mon père.
Qui seront celles de mon frère.
Les mains de mes hommes - les lignes tracées, les rêves et les buts, ces mains qui tiendront à toujours les miennes, pour le bien ou le mal, pour le noir ou le blanc.
Les mains de mes amours, les mains de ma vie.
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