Les première notes d'une mélodie qui s'annonce à la radio, et je retombe vers toi. Même après tant d'années. Tu es la nostalgie qui me prend le plus, tu es la blessure qui ne cicatrise jamais - je revois ton entrée dans la salle de cours, les cheveux longs qui barraient ton regard timide, je revois tout, tes vêtements multicolores et tes lunettes brisées. Ma muse qui s'annonçait, ce jour-là, mon coup de foudre, mon amour et ma peine, mon âme soeur et mon meilleur ami. C'était il y a bien longtemps.
Et malgré tout. Je me souviens de tes mains dans le noir, À bout de souffle, je me souviens de mon nez dans ton foulard bleu et gris et blanc, ton odeur qui m'apaise encore, parfois, alors que mes mémoires me permettent un souvenir olfactif - bonheur éphémère. Et parfois, ta voix qui chante encore, Harmonium ou bien Roberts, tes chansons ou les miennes, puis tes accords qui embrasaient mes mots, mes aveux tout bas, tout ce silence angoissant qui, pourtant, ne demandait qu'à crier, qu'à hurler, qu'à déchirer l'amitié.
Il a fallu des milliers de kilomètres pour nous réunir, il n'a fallu qu'un café pour tout détruire.
Et pourtant... nos chansons se souviennent, elles, se souviennent de tous nos moments, et même si tu me nies, et ce, même si tu raccroches silencieusement alors que mes appels sont en larmes et en désespoir.
2 commentaires:
Oh! Que l'amour nous emporte toujours beaucoup plus loin qu'on ne pourrait le tolérer.
On a bien souvent qu'un seul grand amour. Difficile de passer à autre chose.
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