24.4.08

Est

Tu as ouvert la fenêtre alors que je m'allongeais sous les draps frais; l'air avait revêti son habit de printemps, aussi ça sentait la forêt humide dans la chambre. Et dans mes cheveux. Tu t'y es enfoui le nez, timidement, et j'ai fermé les yeux sous le frisson. Ta peau était chaude, doux contraste avec la nuit bleue qui nous endormait tranquillement, et tes doigts qui cherchaient ma main sous les draps.
Il y a longtemps que je t'aime.
Ce matin, le matin est jaune et orangé, le brouillard s'apaise lentement, pas à pas, il y a des canards tout près qui pataugent dans les flaques de boue, cette même boue dans laquelle je m'amusais à marcher ce matin, café à la main, les yeux vers l'horizon bleu et jaune et orangé.
Il y a longtemps que je t'aime.
C'est une belle matinée.

4 commentaires:

Stephane a dit...

Ça manque de couleurs comme celles-ci moi mes matinées.

Dommage!

beck a dit...

Je t'en envoie un peu!..

dean a dit...

"Ça fait longtemps que je t'aime." Nice...

Je pensais justement à quelque chose là-dessus hier... Peut-être dans un prochain texte..

beck a dit...

Qui vivra, lira!