30.3.10

Draps au soleil

Les rêves semblent orner mes jours gris, le sommeil ne cesse jamais - le bonheur de rouler parmi les draps et les oreillers, l'aube n'est plus aussi claire, et les rideaux tombent en lambeaux. Mon silence est troublé, j'ai envie de faire des folies au lit, d'agripper la liberté du printemps et de voguer, voguer, ne jamais oublier les rêves alors que la réalité m'éveille.
Il y a eu un matin, où les rayons jouaient avec mes cheveux en bataille, où les rayons venaient embraser ta peau et mes lèvres sur ta peau. Ce matin est loin, enlacé parmi les méandres de mes amours incongrues et regrettées, je ne peux souffler mot de ce qui nous est arrivé. De ce qui nous arrive toujours.
Et puis je m'enroule, je virevolte, je soupire et je crie, et puis je m'arrête - qui peut savoir où les pensées du coeur et de l'esprit iront alors que le sommeil aura raison de moi.