Doux réveil.
Quand on ouvre les yeux dès le premier bruit du printemps, c'est l'appel des premiers rayons et d'une brise tiède qui vous paralyse de bonheur. C'est la saison du renouveau, on gratte les sentiments oubliés et on arrose les nouveaux espoirs.
Toujours, on écrit toujours mieux sous la peine et le malheur, les tulipes ne poussent pas sous le verglas des coeurs, on écrit toujours plus quand l'amour est mort, on ne cultive pas les écrits lors des journées opaques. C'est l'ennui. C'est la nostalgie et les cris qui font écrire, le désespoir de ne pouvoir se rattacher qu'à soi, et encore, qu'aux écrits fuyants et bavants. Et encore.
Tu m'intéresses beaucoup moins quand tu es heureux.
Je m'intéresse beaucoup moins quand j'ai les orteils au bord du gouffre.
Et pourtant, ça soulage encore quand les larmes s'écoulent sans effort et sans retenue, simplement à l'écoute de ta voix, ta petite voix des moments malheureux, presque murmurée de tendresse, cette voix qui me parle à moi. Ça soulage que tu prennes encore un peu de temps pour moi.
Retourne à ton bonheur.
Le mien est en jachère.
6 commentaires:
Je suis aussi bcp plus inspiré dans ces moments un peu sombres...
J'aime bien "Tu m'intéresses beaucop moins quand tu es heureux."
:-)
En fin de compte, il n'est rarement question de perdre ou de laisser ou de gagner...
L'hyperactif(tda) recherche l'intensité dans les courbes - le bonheur ou le malheur- mais l'intensité. On oublie les lignes droites et mornes.
Tu écris vraiment bien...
Comme dirait l'autre, je vais reviendre!
@app2: "L'intensité dans les courbes." J'aime bien cette expression, dans tous les sens que ça peut avoir...
@dean : Il y a toujours un peu de ça aussi évidamment (on ne s'en sort pas)
Tout ça est bien joli, dites donc.
@ Yano : Merci... et revenâmes, mon cher, revenâmes! ;)
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