"Il était peut-être mieux de ne pas regarder (en arrière), et plutôt de faire face à la musique."
Tu ne croyais pas si bien dire. Encore une fois, ta prédiction. Tu as senti la musique avant même que je ne l'entende - la trame de ton départ, du mien aussi, la trame sonore d'un nouvel horizon sous le soleil. Parce que le soleil n'était pas bien loin, malgré l'orage qui a éclaté alors que tu parcourais le ciel, que tu fendais l'air glacé de tes ailes légères, tes ailes grises et bleues.
La pluie sur mes joues, l'orage n'aura pas duré assez longtemps pour laver l'asphalte souillée et noire. J'ai claqué la porte, et il y a eu ces mots, ces notes, qui m'ont tout de suite plu - une chanson à notre image, qui a rehaussé mon humeur. Les yeux noircis, mais tranpsarents, les cheveux en bataille sous le vent de l'autoroute bondée, les notes qui hurlaient encore et encore.
La première chanson depuis toi.
Et puis un autre, les notes qui se sont enfilées l'une derrière l'autre, pour accélérer mon pouls et pour imager mes songes colorés, dépeints malgré tout, quelque peu. Et puis une autre. Les chansons qui, toujours, ponctuent et éclaboussent mes états d'âmes hétéroclites, trop changeants, les chansons qui sont notre décor depuis toujours, depuis peu. Toujours une autre.
Toute la soirée, la nuit, et toute la journée, toutes ces mélodies qui me sont tiennes avant tout, toujours ces mélodies qui tombent pile, jamais à plat - ma vie est staccato, piano, ou legato et à toutes les sauces.
Et je regarde au loin, et je n'oublie rien, et je n'attend rien. Je ne fais que regarder vers l'Ouest et sourire à la musique, toute cette musique de notre fable. Je fais face.
Avec la sensation toujours présente de ta main qui tient la mienne.
"Bon matin, Vancouver."
2 commentaires:
Encore et toujours de jolis mots pour débuter le mois de juin.
Toujours une jolie inspiration, aussi - que veux-tu, je suis gâtée.
Juin attendra.
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