J'adore cette température. Ahan, vraiment. Je m'emmitoufle dans un long foulard noir, très léger malgré tout, et qui me donne cet air italien qui coule pourtant dans mes veines, mais sans se montrer réellement, et y'a mes yeux qui deviennent ce bleu. Mes yeux qui font se figer même les inconnus.
Parfois, j'aimerais tant avoir les yeux bruns.
Elle écrit de moins en moins, et ne peut même pas se vanter de vivre, de vivre ses mots, ce qui expliquerait un tel silence, mais simplement, elle écrit de moins en moins. Et elle ne lit guère davantage. Dommage. C'est sans angoisse et sans jalousie, c'est seulement qu'elle ne court plus vers le filon de l'inspiration, et puis rien n'arrive, rien de bien, rien de moins, et puis alors elle ne rêve même plus. Elle ne fait que se consoler, et court malgré son envie, oui, elle tourbillonne et elle tombe encore... Elle tombe, et se relève à peine.
J'ai le foulard qui me tombe sur les épaules. Le café embaume et inonde ma gorge - la poussière danse sous le vent, c'est très joli, mais je dois sortir d'ici. N'en peux plus de ces airs, les miens, qui trompent et qui se doivent d'être ainsi, je sens bien que, malgré tout, je dois m'en sortir seule, tu sais, tu vois, tu me crois ou pas? C'est pas si chaotique, mais le vide est indescriptible. Je sens que je devrais être ailleurs, ou au moins m'en préoccuper.
Je ne veux pas que le soleil apparaisse, ce matin, je songe aux vents d'automne, aux couleurs et au froid qui réchauffe, je ne veux plus de mon été.
Mais tu vois, pourtant, j'écris un peu, malgré la lourdeur et le pêle-mêle, j'écris encore un peu sur des bouts de papier déchirés, et c'est pour mieux m'en rappeler.
3 commentaires:
Un peu plus ... un peu moins, l'important c'est le souvenir.
Hang'in there curly :)
Meilleur texte que j'ai lu depuis longtemps sur la blogosphère, et pourtant il raconte que tu n'as pas grand chose à nous raconter.
Et pourtant...
Je te souhaite de relever ce corps.
Gentils baumes - merci, mes hommes.
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