25.4.09

Poussière

Il a fallu que je m'arrête un instant pour reprendre mes plumes. Un long moment, et tout de même quelques secondes seulement.

Les pieds au même endroit, la tête beaucoup plus loin - sans trop savoir ce qui souffle en cette direction, je reprends les choses malgré tout. Aucune remise en question, l'amant heureux, certes, n'empêche... ce n'est rien, de près ou de loin, qui est précisé ou confus, rien vraiment.

Seulement le coeur en fête et la tête en relais.

22.4.09

Il fut un temps... je ne me souviens plus trop bien

Je viens d'ouvrir les yeux. Les siestes au soleil, le soleil d'automne, avec la brise fraîche et la laine sur les épaules - il a fallu que je rêve à toi.


J'ai senti ma poitrine venir se coller contre ton dos, chaud, solide, et j'y étais petite, froide. Tes mains qui sont venues se refermer sur moi, alors que mes lèvres trouvaient ton épaule, et ça y était. Si tu y avait été, tu aurais aperçu mon sourire parmi ta peau. Et je n'y vois aucun mal.

Quelques années... quelques années et pourtant, alors que ce matin, alors que ton torse s'est posé contre mon dos, il y a eu ce vent d'automne autour de nous, et le soleil, et les siestes de septembre qui ont éclairé mon regard un instant, un court vertige, puis tu m'as prise par la main et tu m'as souri.
Oui.


Malgré tout et bien malgré toi, j'ai envie de ces mains et de ces lèvres, le printemps parmi les couleurs, oui.