C'est le rouge qui coule le long de ma gorge. J'aurais envie de plaquer quelques accords mineurs sur les blanches et les noires du piano, retrouver cette mélancolie incontrôlée qui accompagnait mes déboires, seulement je ne joue plus.
Je ne sais plus le jour où elle m'a quittée, mais j'en rêve encore. De cette nuit où le couvercle s'est abaissé. Où les notes n'en finissaient plus de s'allonger dans l'ombre de la lune, et où les larmes semblaient bien muettes face à la musique. Les doigts faits d'os et de poussière. La tête en tonnerre et le coeur bien au-delà de la raison.
Les notes se sont envolées. Et puis la lune est devenue noire, et puis la lune est devenue blanche.
13.5.09
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