J'en ai plein les oreilles de ton absence, nos souvenirs ne se racontent pas - ils s'écoutent, ou alors non, ils ne s'écoutent plus, ne s'entendent pas non plus, mais ils sont paroles et mélodies, refrains et harmonies. Les chansons se suivent les unes et les autres, mais c'est ta voix qui me parvient, du bas de mes mémoires, tes accents graves qui crient une indifférence troublante.
Je guette le changement de couleur des feuilles, c'est la chlorophylle et le soleil, mais c'est aussi notre rupture, nos retrouvailles - il y a un an, déjà. Presque toute une année, mais tellement plus ont passé. Nos jours de sable et de poussière, nos nuits d'éclats et de verre.
Mon Automne sans toi.
Et Montréal me prend dans ses bras, et pourtant c'est toi qui ne m'y veux pas, alors je baisse les yeux à chaque coin de rue - et si jamais je t'y croisais, je ne saurais quoi en faire. Tu respires mon air, tu rigoles mes amis, tu grattes ma guitare, et puis moi? Moi, je peine à écrire mot, qu'en est-il d'Amour? Mais moi, ça ne compte pas. Les briseurs de coeur n'ont plus de pardon en poche, je rêve de m'endormir enfin consolée, et ne plus voir tes yeux et ta bouche et tes mains dans mon sommeil trouble.
C'est le noir du karma - je suis condamnée à imaginer ta musique, mais mes notes sonnent faux et pleurent en silence.
8 commentaires:
Mademoiselle,
ce texte est l'un des meilleurs lus ici que vous avez écrits, selon mon point de vue. Il est venu me chercher au plus profond de mes propres blessures.
C'est toujours comme un premier compliment, un commentaire de la sorte. Merci.
Le karma, qu'il soit noir, blanc ou gris, fini toujours par jongler avec les donnés pour nous surprendre.
Laisse toi prendre par Montréal, si elle t'accueille, il doit bien y avoir une raison.
Hang'in there...
T'as toujours les bons mots, toi.
Tu as une plume vraiment magnifique. J'adore la sonorité obtenue par le choix de tes mots. C'est comme une jolie mélodie :)
Mmmhh.. one of a nice texte, je peux dire, tu sais tellement que je les lis anyway.
Ah ben non, je savais pas tellement que tu les lisais, anyway, tu vois. Mais merci, vraiment.
Ah ben, if you say so...
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