14.9.08

La marche

Je n'imagine plus que les sentiers dérangés, bruns et jaunes, de ma saison sobre et tranquille, je ne vois plus qu'eux. Le blé roux de la prairie et les nuages gris de l'horizon. Ça me laisse un goût ocre sur la langue, et l'eau des étangs qui murmure encore - ma soif ne sera jamais conquise. Les grillons ne chantent alors plus, ne sont que la mort, mais pas plus que la vie ou la résurrection. Ce ne sont plus les anges qui hurlent alors que le soleil tache le ciel, ils ne hurlent pas, mais sifflent un air connu et reconnu. La douleur à l'aube du sommeil. La douleur. De ne plus deviner une présence, de perdre l'Automne et de ne plus pouvoir faire un pas pour le rattrapper, c'est que les feuilles s'envolent et s'envolent, et la douleur dans mon sommeil - jamais, jamais plus la même sous les chaudes couleurs de septembre.
Tant de fois j'aurai dit ces mots. Tant de fois en vain.
Mes sentiers dérangés.

2 commentaires:

Stephane a dit...

Ce qu'il y a de beau avec l'Automne, bien qu'il s'envole, c'est qu'il revient.

Fidel au poste ...

Porteur de nouvelles chances annuelles.

Faut y trouver du sens curly :)

17£ a dit...

l'automne... :)

t'écris bien, comme un automne mélancolique.