Le rouge contre ma gorge, c'est comme tes doigts, tes ongles contre ma peau, qui descendent le long de ma trachée et qui coulent dans mes veines encore et encore. Je n'ai pas besoin de toi, mais je suis enivrée par ton contact. Je veux entendre ta voix, je veux boire les sons que tu pousses alors que ma langue se déchaîne, alors que ma voix se mêle à la tienne.
C'est ton baiser dans la rue humide, ce sont tes mains sur ma poitrine et le regard aveugle que tu diriges vers moi et moi qui te vois descendre sur moi, partout sur moi.
Explose mon corps, fais-le vibrer et résonner selon les rythmes de nos souvenirs, souviens-moi, souviens-toi de nos jours mélancoliques et oubliés. Je veux voir tes yeux parmi la fumée, comme jamais je n'ai osé te voir, comme je ne saurai jamais apprendre de mes visions.
Je m'endors lourdement, comme un songe oublié devant mes yeux, la nuit achève mes paroles et s'envolent, s'envolent les mots interdits.
21.4.10
Fabulations
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